Pour un hôtel, le système de réservation est un outil majeur pour convertir les internautes en clients et c’est un élément indispensable dans la chaîne de commercialisation des offres (cf. schéma ci-dessous). On parle même aujourd’hui d’expérience de réservation, qui précédemment était une étape plutôt technique et rarement travaillée à l’aune de la satisfaction client. Le moteur de réservation devient donc un levier pour se démarquer de ses concurrents.

schéma de fonctionnement d'un système de réservation

Avant, cela fonctionnait et c’est tout ce qui importait.
Aujourd’hui, cela ne suffit plus.

Les nouveaux acteurs du domaine l’ont bien compris et l’offre d’outils de réservations s’est largement enrichie ces 5 dernières années. De nouveaux moteurs sont apparus tels que TravelClickRoomCloudMisterBooking ou Cloudbeds.com, offrant de réelles alternatives aux standards du marché que sont AvailProReservITSynxis/SabreVerticalBooking ou Fastbooking.

Cette nouvelle offre est complétement liée à l’évolution des usages des consommateurs qui recherchent aujourd’hui plus de simplicité et plus de rapidité dans leur démarche de réservation. AirBnB a initié la révolution en construisant son processus de réservation autour de l’expérience utilisateur et a fait des émules.

Ces moteurs permettent également de diffuser plus largement une offre hôteliere sur les moteurs de recherche, méta-moteurs et comparateurs. Cela répond au besoin des propriétaires d’établissement qui cherchent à maximiser leur rentabilité en augmentant le volume de réservations directes. Le graal suprême alors que les plateformes intermédiaires sont de plus en plus nombreuses et présentes (Booking, TripAdvisor, Kayak, Trivago et consorts).

D’où l’interrogation légitime des hôteliers : faut-il aujourd’hui changer son moteur de réservation ?

Nous essayons de répondre à cette question en détaillant les caractéristiques principales à prendre en compte dans le choix de son moteur de réservation : le business model de l’outil, votre taux de transformation et la capacité de diffusion de vos offres.

Le business model du moteur, commission ou forfait

Pour beaucoup aujourd’hui, la rémunération se fait sous forme de commission sur chaque réservation. Plus le prix des chambres est élevé ou plus le nombre des réservations augmente, et plus le moteur de réservation gagne de l’argent. Le coût de l’outil est donc un pourcentage de votre chiffre d’affaires online.

Ce mode de rémunération tend à évoluer pour laisser place à un mode de rémunération forfaitaire. Ainsi, des acteurs comme TravelClick proposent le modèle suivant : frais d’installation + frais fixes sur chaque réservation et/ou par mois.
Cela permet de maîtriser le coût de son moteur, peu sujet à variation d’une année sur l’autre. Ce business model est notamment intéressant si votre établissement se situe dans le secteur haut de gamme.

N’hésitez pas à estimer vos coûts annuels en fonction de votre offre et de vos prévisions de vente pour choisir le business model le plus adapté. Il n’y a cependant pas de solution miracle, et le prix n’est pas le critère le plus important à retenir selon nous pour le choix de son moteur.

Votre taux de transformation

L’objectif pour tout hôtelier est de générer un maximum de réservations directes. Il est donc nécessaire de travailler le taux de transformation de votre site web.

schéma du parcours de réservation

Pour de nombreux établissements, le parcours sur leur site est composé des 3 étapes, avec des ruptures d’interface entre les 3 différentes étapes. L’utilisateur passe du site de l’établissement au site du moteur de réservation puis à l’interface de paiement pour finaliser sa réservation.

Cette rupture d’interface peut être déconcertante : ouverture d’un nouvel onglet, arrivée sur un autre site et perte de l’unité graphique. Elle entraîne bien souvent le départ de certains clients et donc une baisse du taux de transformation difficile à tracker. Le moteur de réservation doit donc permettre de limiter les conséquences de cette rupture. Nous avons identifié trois niveaux de performance.

Une interface de qualité

Le premier niveau est de proposer une interface facile et agréable à utiliser mais surtout de permettre sa personnalisation aux couleurs du site de l’établissement. Heureusement, la majorité des moteurs proposent déjà ce service. En revanche, tous n’offrent pas une qualité d’interface à niveau sur les devices mobiles (smartphone et tablette), alors que le volume de réservations sur ces outils est en forte progression.

L’intégration de la réservation dans votre expérience client

Intégrer le moteur de réservation directement dans le site de l’établissement et le designer complètement à son image, que ce soit dans le processus de réservation comme dans l’interface fonctionnelle.

C’est selon nous une des meilleures solutions pour maîtriser l’expérience client et augmenter son taux de transformation, ou au moins pouvoir agir dessus.

Pour cela, le moteur doit proposer une API (Application Programming Interface) et l’établissement doit mandater son agence pour développer un outil permettant de connecter le moteur et son site.

Attention, il s’agit là d’une réelle expertise en termes de développement informatique.
Mais cela permet d’améliorer significativement l’expérience de réservation sur le site et d’éviter la rupture de navigation.

Expérience de réservation intégrée au site : Le Randheli de Cheval Blanc aux Maldives

capture d'écran hotel cheval blanc maldives

L’accompagnement du visiteur

L’intégration du système de réservation au sein du site donne également la possibilité de mieux accompagner le consommateur dans sa découverte de l’offre.

Cela permet par exemple la mise en place d’un Chat Live sur l’ensemble de la chaîne de consultation du site. C’est un outil d’aide au consommateur très présent sur les sites e-commerce.

Une solution dédiée à l’hôtellerie sort du lot car elle offre un service complet avec l’outil de Chat Live mais aussi le personnel pour le gérer et l’animer : Hotel Direct Booster. HDB annonce un taux de transformation moyen de 12% aux sites utilisant la solution, contre 2% pour un site hôtelier non équipé.
C’est un outil rémunéré à la performance, le paiement se fait donc uniquement à la réservation. La commission est de 10% par réservation, c’est élevé mais cela reste acceptable quand on connait le niveau de commissions versés aux OTAs (Online Travel Agencies), compris entre 15% et 25%.

La diffusion de vos offres

canaux de diffusion d'un hôtel

Rien de nouveau sous le soleil : votre stratégie de distribution doit être diversifiée pour maîtriser vos revenus. Et la clé pour paramétrer cette distribution est la qualité du Channel Manager associé à votre moteur de réservation.

Votre moteur doit vous permettre de diffuser votre offre sur les grands carrefours d’audience (descriptif, disponibilités et prix), et d’utiliser les nouvelles solutions de diffusion qui vous sont offertes aujourd’hui ou qui le seront demain.

Une des dernières en date est Google Hotel Ads.
Pour rappel, Google joue déjà un rôle clé dans la recherche de voyage : 58% des voyageurs loisirs et 68% des voyageurs d’affaires commencent leur processus de shopping et de réservation sur un moteur de recherche (marché dont Google détient 94,1% des parts).

Le système est proche des Google Adwords : il s’agit de se positionner dans la première page de résultat de Google après une recherche de l’internaute, et ce moyennant finance auprès du moteur.
En revanche, contrairement au simple appel au clic d’Adwords, ce service permet la réservation d’une chambre d’hôtel directement sur la page Google. Très complet, le dispositif affiche les disponibilités, tarifs et prestations proposées par l’hôtel. Le taux de commission est de 10% du montant réellement payé à l’hôtelier, sans frais d’annulation. C’est toujours plus rentable que les OTAs, et Google place évidemment son produit en haut de la recherche, juste derrière les 4 annonces Adwords.

capture d'écran d'une recherche Google

Le moteur de réservation doit donc pouvoir générer ce flux de données. Certains moteurs sont déjà prêts, mais d’autres tardent à l’être et ne semblent pas pressés. AvailPro par exemple, qui annonce aujourd’hui un délai de 6 mois ou 1 an avant d’être opérationnel.

A l’opposé, le modèle agile et centralisé des moteurs comme TravelClick ou RoomCloud leur a permis d’intégrer très tôt le nouveau programme de Google. Comme ils pourront le faire pour toute nouvelle plateforme de diffusion.

Conclusion

Le choix du bon moteur de réservation dépend bien évidemment de votre établissement, mais le critère qui a le plus d’impact est selon nous l’agilité et l’évolutivité du système.
Dans un contexte où les usages des utilisateurs et les modèles de commercialisation évoluent sans cesse, il devient crucial de s’adapter à un marché en forte évolution permanente et sensible aux innovations.

Face au développement hégémonique des OTAs dans l’intermédiation de l’offre hôtelière, les responsables d’établissements d’hébergements peuvent dorénavant riposter et ainsi augmenter le volume de réservations en ligne directes, synonymes de marges plus importantes.
Voici quelques pistes  de réflexion et d’action !

1/ La guerre ouverte !

Vous pouvez créer votre propre « OTA » en ouvrant une plateforme de réservation propriétaire. C’est ce que fait Accor avec http://www.accorhotels.com/ en affichant un positionnement résolument qualitatif (après-tout, sélectionner des hôtels sous une même bannière, ils savent plutôt bien faire !).
Mais tout le monde n’a pas la puissance de frappe du Groupe Accor !
Vous pouvez empêcher les intermédiaires d’utiliser le nom commercial de de votre établissement, notamment sur Google, et ainsi récupérer le trafic important et de qualité issu des liens sponsorisés.
Mais étant donné l’investissement média d’acteur comme Booking.com (plus d1 milliard d’euros !), ça risque d’être compliqué.
Bon, soyons raisonnable et n’oublions pas qu’en temps de guerre, la raison du plus fort est toujours la meilleure (proverbe lupin).

2/ Exploiter à votre profit les mêmes armes que les otas pour développer l’efficacité commerciale sur votre site. comment faire ?

– Afficher un meilleur prix sur le site de l’établissement que sur celui des OTAs, la loi Macron permet aujourd’hui de le faire. Et quand on sait que 80% des visiteurs du site Booking.com visitent le site de l’établissement avant de faire leur réservation, quoi de mieux que le prix pour les inciter à réserver en direct sur votre site !
– Afficher la disponibilité dans votre établissement. L’utilisateur cherche à savoir rapidement s’il reste des chambres pour sa période de séjour (Booking.com joue d’ailleurs très souvent avec cette disponibilité : Attention 3 visiteurs regardent cet établissement ! Attention plus qu’une chambre sur cette période ! … ). Donc en affichant de la disponibilité, vous rendez votre établissement attractif !
– Etre plus agressif dans la démarche commerciale, notamment quand le visiteur de votre site abandonne sa démarche. Aujourd’hui, le moteur de réservation AvailPro vous aide à « récupérer » les « abandonistes » en leur proposant au moment où ils décident de partir une offre susceptible de les convaincre de réserver.
Objectif : de 20 à 30% de transformation sur les profils récupérés !
– Reprendre la relation à son compte en développant un programme de fidélisation pour que dès le second séjour, la réservation se fasse en direct avec l’établissement. Mais bon, il faut reconnaître que pour que ce soit efficace, il faut un taux de ré-achat important ce qui est plus vrai en business qu’en loisir.

Reste qu’au final, l’arme ultime pour rester en vie dans cette guerre est aujourd’hui la marque (ou la destination) et l’expérience client qu’elle peut proposer.
Comment travailler cette expérience ? Notamment en ajoutant des services ou des composantes non liées à l’établissement : découverte de la ville, voiturier, location de vélo, spectacle, …
Se rendre incomparable, finalement, c’est tout l’art du marketing non ? Après des années de standardisation de l’offre touristique au sens large et de l’offre d’hébergement en particulier, retour aux fondamentaux ! Qui suis-je, qu’est-ce que j’ai à proposer que les autres n’ont pas, quels sont mes points de différences, de singularité ?
Sur ce terrain, les OTAs ne pourront pas lutter !

Intermédiation, uberisation, compréhension des consommateurs… À lire certains articles de blogs ou de presse professionnelle, notre bon vieil hôtelier n’a pas un train de retard mais une génération complète !

Leur bronca à l’annonce du partenariat entre la SNCF et Airbnb (qui ne se serait pas défendu en pareil situation !) a provoqué un nombre d’articles et de commentaires sur les réseaux sociaux assez hallucinants, et à charge exclusivement des hôteliers. C’est assez symptomatique !

Ah ! Louanges à toi Airbnb et Booking.com, vous, qui avez tout compris !

Un secteur en pleine évolution

La publication de la dernière étude de Coachmium montre pourtant que sur un marché qui stagne, ça bouge sérieusement. De nombreux concepts d’hôtels atypiques, personnalisés, de boutiques-hôtels… fleurissent tant dans les chaînes intégrées que chez les indépendants. Des chantiers de désuniformisation des standards sont lancés (certes, avec plus ou moins de succès). Les réussites de Mama-Shelter et autre Okko confirme cette tendance.

C’est exactement ce que nous observons chez nos clients sur le terrain : investissement dans l’offre pour être plus séduisant, création d’un vrai lien avec ses clients pour faire vivre une expérience relationnelle unique et singulière, agilité commerciale pour profiter des nouvelles opportunités offertes par la loi Macron pour contrer les OTA’s…

Bref, les hôteliers et plus généralement les hébergeurs se bougent pour renouveler leur métier, et chez customR on aime ça !

Le monde de l’hôtellerie est bouleversé par l’évolution continue des nouveaux comportements digitaux de ses clients. De nouveaux grands acteurs comme Booking ou Airbnb se sont imposés comme intermédiaires et monopolisent désormais le contact client sur Internet. Même si la plupart des hôtels disposent déjà d’un site web vitrine, celui-ci est souvent peu travaillé et peu performant. Les usages des clients ont-ils complètement changé en l’espace de dix ans ? Comment s’y retrouver dans cette jungle d’informations parfois contradictoires ?

Pour illustrer le fait que ces nouveaux usages sont désormais bien établis, le meilleur exemple est celui qui nous a été relaté par le gestionnaire d’un hôtel indépendant à Quiberon. Présent à la réception, il a assisté à l’arrivée de passants devant sa vitrine qui recherchaient une chambre. Plutôt que d’entrer pour demander les disponibilités et tarifs, les clients ont comparé les prix des établissements sur leur smartphone et réservé en un clic avant de franchir le seuil, malgré l’absence de file d’attente à l’accueil ce jour-la. Résultat : plusieurs nouveaux clients mais une rentabilité moindre après la ponction du site de réservation.

En france, tout le monde se renseigne sur internet

Les dernières études du marché français de l’hôtellerie nous donnent de nombreux chiffres sur les usages online (autorité de la concurrence, Phocuswright et Coach Omnium) :

Qu’est-ce que cela nous apprend ?

Tout d’abord, si cela n’était pas encore fait il est absolument nécessaire d’être visible sur le web pour être connu des clients. Très bien, mais de quelle façon ?

Par ailleurs, on note qu’un client sur 3 réserve directement en ligne. Ce chiffre progresse au fil des années mais montre finalement que 2 clients sur 3 continuent d’utiliser les canaux traditionnels en appelant l’hôtelier ou son agence de voyage. Tout le monde accède à l’information sur Internet, mais cela montre que le contact humain reste primordial dans ce secteur de service, d’autant plus lorsque le standing de l’établissement est élevé. L’humain doit donc apparaître à travers le contenu que propose l’hôtelier en ligne afin de prolonger l’expérience client, avec des photos en situation, représentant les employés par exemple.

Les ota continuent de monopoliser le contact internaute

Enfin, le pure player booking.com est très largement leader sur la réservation en ligne, suivi par les autres OTAs comme hotels.com, expedia ou voyage-sncf. Quand on sait que la commission de booking est de 17% de la note TTC du client, il y a de quoi décourager les hôteliers qui voient leur rentabilité diminuer. Faut-il pour autant boycotter ce canal ?

Les OTAs sont des apporteurs d’affaires comme peut l’être une agence de voyage et s’octroient une commission à ce titre. Leur puissance est importante car ils investissent énormément en publicité et en visibilité sur les moteurs de recherche, environ 2,8 Mds $ par an à l’échelle mondiale pour booking.com (rapport 2015 du groupe Priceline, dont fait partie Booking). Nous ne détaillerons pas les relations entre hôteliers et OTAs, parfois houleuses à cause de clauses commerciales jugées illicites et d’une situation de quasi-monopole. Néanmoins, la fin de la parité tarifaire voulue par la loi Macron a redonné du pouvoir aux hôteliers, qui sont désormais libres de proposer un tarif différent sur leur site web et sur un site OTA.

Ces agences en ligne sont finalement l’un des leviers de visibilité et de business dont dispose un hôtel sur Internet, mais la concurrence sur ces plateformes est exacerbée puisque tout le monde y est présent. La différenciation doit donc se faire sur le site web de la maison ou du groupe.

Votre solution web doit être adaptée aux nouveaux usages

L’omniprésence de données et l’accès facile à l’information sur Internet a transformé les comportements. La solution proposée par l’hôtelier doit donc répondre aux nouvelles exigences des clients :

Être présent ne suffit plus, il faut être visible

La première problématique consiste à être visible auprès des potentiels clients.
Ceux-ci ne vont pas directement sur votre site mais via des moteurs de recherche ou en cliquant sur des bannières de publicité présentes sur les sites qu’ils visitent. Il convient donc d’investir sur les deux principaux leviers de visibilité :

L’expérience client, clé de la différenciation

La deuxième problématique est de proposer au visiteur de votre site web une expérience intéressante qui l’incitera à réserver.

L’expérience peut se prolonger au-delà du séjour et permettre ainsi de personnaliser la relation et de fidéliser vos clients, grâce à des outils marketing comme l’e-mailing, aux programmes de fidélité, ou à la communication sur les réseaux sociaux.

La data au cœur de la solution proposée

L’accès à la bonne information est justement votre troisième problématique. Pouvoir indiquer en temps réel et de façon claire à votre client les disponibilités des chambres et leur prix le jour de sa venue nécessite une gestion de données optimisée et parfois extrêmement complexe. C’est pour cette raison que de nombreux sites hôteliers se contentent de communiquer le numéro de téléphone et l’adresse mail de l’établissement, même si cette rupture du canal digital les empêche de suivre leur client tout au long du parcours de réservation. Il existe de nombreux outils pour gérer les données hôtelières, comme Trust et SynXis qui ont récemment fusionné, ou AvailPro.

Le digital transforme le contact entre un hôtelier et ses clients, notamment sur la réservation mais également tout au long de l’expérience client avec des objets connectés par exemple. Le changement des usages entraîne de nouvelles exigences auxquelles les acteurs du tourisme doivent s’adapter, mais cette évolution ne doit pas nuire à leur métier principal : le service client.

Sources :

Rapport comptable Priceline 2015
http://www.autoritedelaconcurrence.fr/pdf/avis/15d06.pdf
Phocuswright

Les hôteliers ont bien compris qu’internet est devenu obligatoire. Nous disons dans un article précédent que 93% des clients d’un hôtel se renseignent en ligne, notamment sur des moteurs de recherche comme Google (94,1% de parts de marché selon le blogdumoderateur). Mais comment être en tête des résultats ?

La première page est une guerre de géants

Google indexe les résultats de recherche selon une formule appelée référencement, qui donne un indicateur de pertinence aux sites web par rapport aux mots clés demandés. Un travail de SEO (Search Engine Optimisation) permet cependant d’améliorer la pertinence de son site en fonction des mots clés ciblés. Chouette alors, ciblons « hôtel », « chambre », « réserver » et la région de votre hôtel !

Oui mais non, ces mots clés très demandés sont complètement trustés par les grands groupes et OTAs comme Booking (Online Travel Agencies).

Illustrons cela par un exemple de recherche classique : « hotel paris » (avec une faute intentionnelle à hôtel, l’internaute est pressé).

Sur la première page de résultats de Google se trouvent 19 propositions, dans l’ordre suivant :

Sur ces 19 liens, nous retrouvons donc 14 propositions de comparateurs, 4 liens vers le groupe Accor (accorhotels, ibis et mercure) et un seul site d’hôtel indépendant, le Paris France Hôtel.

Booking.com monde dépense 2,8 Mds $ par an de pub online pour maintenir sa position de leader et générer un trafic important (affichage et clic de publicité, achats de mots clés et affiliation). Les comparateurs présents en première page ont globalement un budget SEO et SEA comme AdWords énorme contre lequel seuls les grands groupes hôteliers comme Accor peuvent rivaliser.

La première page de Google est donc devenue une utopie pour les hôtels aux moyens raisonnables. Du moins pour ces expressions génériques qui attirent beaucoup de trafic peu qualifié.

Miser sur des mots clés moins demandés : la longue traîne

Est-ce perdu pour autant pour les hôteliers ? Bien sûr que non !

Tout d’abord, contrairement à la règle de Pareto, en recherche web les 80% des mots clés les moins demandés représentent tout de même plus de trafic que les 20% plus populaires. C’est le principe de la longue traîne : les petits ruisseaux font les grandes rivières.

On retrouve la longue traîne à droite, qui comporte les mots moins utilisés

Lorsqu’un internaute recherche plusieurs mots dont ces mots-clés moins demandés, votre site remontera dans le classement et pourra espérer être présent en première page. Vous pouvez ainsi être en page 5 ou 6 de la recherche « gite Bretagne » et en page une de « gite Bretagne pas cher avec terrasse en bord de mer et piscine chauffée ».

Par ailleurs vous correspondez précisément à ce que l’internaute cherche, il aura donc plus facilement tendance à réserver. On estime que les recherche de longue traîne, plus précises, génèrent 2,5x plus de conversion. Moins de fréquentation mais plus de transformation.

Investissez sur la longue traîne plutôt que de vous battre sur des mots clés génériques très chers et qui attirent des visiteurs peu qualifiés propices à faire augmenter votre taux de rebond. Vous concentrez ainsi votre budget SEO sur vos véritables clients.

Comment adopter une stratégie longue traîne ?

Faites un travail d’analyse sémantique pour repérer les mots-clés de la longue traîne :

Rédigez vos contenus éditoriaux en intégrant ces mots. Vous pouvez décrire précisément votre offre mais le mieux est d’avoir un blog où vous pouvez ajouter des articles régulièrement.

Pour connaitre les mots clés sur lesquels miser, écoutez vos clients et analysez vos concurrents.

Google vous propose l’outil Keyword Planner pour analyser l’occurrence et la concurrence des mots clés, accessible depuis votre compte AdWords.

Vous pouvez aussi utiliser l’outil Trends qui analyse les tendances du moment et la saisonnalité des mots clés.

De même, les résultats de Google Analytics sont bien utiles pour connaitre les recherches vous ayant apporté du trafic.

Vous pouvez aussi nous contacter directement.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire nos autres articles sur le sujet : 
Hôteliers, faîtes de votre site web une destination !
Faut-il changer votre moteur de réservation d’hôtel ?

« Big Data » et « Smart Data » sont aujourd’hui des termes entendus sur tous les médias d’actualités. En effet, le data marketing, ou marketing des données, est aujourd’hui de plus en plus présent dans les stratégies de communication : que ce soit sur les sites web, au sein des campagnes média, ou bien même sur les réseaux sociaux, la data est omniprésente.

Vous l’aurez donc compris, la data représente un gros potentiel pour une marque. En y apportant un regard attentif par le biais d’analyses et de bilans ainsi qu’en les structurants, ces données brutes deviennent de véritables insights au service des stratégies de marque. Ainsi, en les intégrant à une réflexion quotidienne, ces insights représentent une opportunité majeure pour atteindre les objectifs fixés ou pour optimiser les performances et l’investissement budgétaire.

Capter, structurer, visualiser et analyser la data : avez-vous pensé à fiabiliser vos données ?

Appréhender et maîtriser les données ne s’improvise pas : il est important de s’assurer de leur fiabilité, afin d’éviter toutes prises de décision basées sur des datas erronées, qui ne sont pas toujours facilement identifiables. Ainsi, avant de pouvoir mettre la data au service de nouvelles orientations stratégiques, il est nécessaire de bien la capter, la structurer, la visualiser, et bien-sûr, le plus important, l’analyser.

Pour ce faire, la première étape est de mettre en place une stratégie de collecte de data appropriée en fonction des objectifs fixés : quelles data je collecte ? Avec quel outil ? Sur quels supports ? Après avoir précisé votre stratégie de collecte des données, il est essentiel de réfléchir à la manière dont elles doivent être structurées et utilisées afin de les mettre au service de la stratégie de marque digitale.

La data sur les sites web : plan de taggage et InsightR

Cela se traduit chez customR par le déploiement d’un plan de taggage, élément central dans la captation de la data, permettant d’identifier les éléments de navigation sur le site web à analyser. Suite à cela, les données fournies par Google Analytics et d’autres outils (moteur de réservation par exemple) sont centralisées, croisées et structurées visuellement sur un outil customR s’appuyant sur Google Data Studio -l’InsightR – qui est personnalisé en fonction des besoins de chaque client, notamment au niveau des insights analysés.

La data sur les réseaux sociaux : Brand Monitoring

Il devient également de plus en plus intéressant de surveiller les mentions des marques sur les réseaux sociaux et d’évaluer ce qui est dit, car ces plateformes représentent aujourd’hui un véritable espace d’expression et d’échanges entre les marques et leur communauté. customR a notamment conceptualisé un Dashboard personnalisé permettant de révéler, et d’analyser les performances (mentions, interactions, abonnés, part de voix, reach…) de toute cette activité, parfois invisible.

Pour résumer, nous plaçons donc la data au cœur des stratégies de marque de nos clients, en réfléchissant chaque jour à la manière dont nous pouvons exploiter leurs données afin d’apporter des optimisations en matière d’UI/UX design sur leurs sites internet, ou d’adapter leurs campagnes de médiatisation pour distribuer la bonne information, au bon endroit, au bon moment, et aux bonnes personnes.

Quelques exemples de solutions mises en place chez customR

Pour Airelles (client de l’agence, ndlr), marque d’hôtellerie de luxe à la tête des palaces Les Airelles à Courchevel ou encore La Bastide à Gordes, la data est analysée en continu grâce à l’InsightR customR et au plan de taggage mis en place lors de la production de leur site internet.

Dans le cadre de la refonte du nouveau site de marque multi-destinations Airelles, l’InsightR a également été un outil précieux afin d’identifier les comportements des utilisateurs et clients, dans le but d’optimiser certains éléments d’UI et UX design telle que la qualité du service de réservation ou la direction artistique du site. L’objectif final étant d’augmenter les performances du nouveau site, notamment au niveau du parcours utilisateur, afin qu’il soit en phase avec les habitudes de navigation.

Pour Domaine du Val (client de l’agence, ndlr), domaine 3 étoiles éco-responsable en Baie de Somme, la data a révélé une activité importante sur le site internet en tout début d’année. customR a donc décidé d’activer une campagne médiatisée Google Ads pour mettre en avant une promotion « Early Birds », permettant d’augmenter le nombre de réservations. En parallèle, nous avons resserré le champ de communication pour nous focaliser sur les requêtes plus qualitatives, et nous concentrer davantage sur la requête « Domaine du Val ». Cela a permis de protéger la marque face aux O.T.A (Online Travel Agency : Booking, Expédia…) en la connectant davantage à son audience, avec pour objectif final de développer les réservations directes. Résultat : +46% de chiffre d’affaire par rapport à 2018 grâce aux réservations directes.

Si comme pour nous, les enjeux de la data sont stratégiques pour vous et que vous souhaitez y accorder davantage d’importance, customR peut vous accompagner.

N’hésitez pas à nous contacter afin de nous communiquer vos besoins pour construire ensemble votre projet. Nous serions ravis de vous offrir une première analyse !

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