Ne nous mentons pas. C’est une joie d’avoir marché ce matin entre les pots d’échappement, d’avoir affronté la foule compacte (et parfois odorante) de votre ligne de métro habituelle ou de vous être fait bousculer par cette personne pressée mais tellement désolée.

Avouez que si vous pensez aux confinements, toutes ces petites choses a priori désagréables se chargent d’un parfum particulier : celui du quotidien retrouvé.

Alors évidemment, dans quotidien, il y a… quotidien. Et le fait de le retrouver nous a surtout rappelé qu’on pouvait mieux en profiter. Après ces deux années, que nous n’allons pas perdre de temps à décrire, il est clair que chacun se fait un devoir de rattraper le temps perdu.

IMAGE COEUR Vos Client Post Confinement

Pour y parvenir, il y a deux modes d’action, deux catégories de personnes. Celles qui ont tout vendu pour aller vivre en claquettes-chaussettes au bord des parcs à huîtres en Bretagne, et celles qui, de manière plus timide (ou mesurée), s’efforcent de réenchanter leur quotidien.

Vous connaissez bien l’histoire des petits bonheurs blabla blabla. Et bien, paraît-il que c’est vrai. Paraît-il que c’est en cultivant les petits plaisirs que l’on profite vraiment de la vie. En tout cas, c’est la croyance actuelle.

On pourrait aussi dire que cette tendance vient du fait que peu de consommateurs personnes peuvent s’offrir de grandes folies. Loisirs, voyages, restaurants… le baromètre BPCE Digital & Payments, après analyse de plus de 20 millions de transactions, confirme que les français privilégient les achats plaisir malgré la diminution de leur pouvoir d’achat.

Ce que la pandémie nous a rappelé, collectivement, c’est que la vie n’attend pas. Que rien n’est acquis, créant ainsi une véritable urgence de vivre chez nombre d’entre nous.

Donc, la question à se poser immédiatement est : vais-je encore consacrer une seule seconde de mon précieux temps à la lecture de cet article ? Non, parce qu’il est fini.

C’était une question de temps. Alors que les baby-boomers, encore et toujours face au miroir, constatent l’étendue de leur calvitie, la génération Y prend de l’importance. Dans quelques temps, la Gen Y dépassera même les enfants de l’après-guerre, en termes de population totale, aux États-Unis et en Europe.

Pour cerner un peu les changements qui se profilent, il suffit de savoir que d’ici 2030, les millennials auront entre les mains 5 fois plus de richesses qu’aujourd’hui. En effet, un grand transfert de fonds intergénérationnel se prépare : 62 trillions d’euros vont bientôt passer des comptes des boomers aux poches des millennials.

Alors, comment les millennials vont-ils façonner le monde… s’ils le façonnent à leur image ?

Leur image, voilà d’ailleurs un sujet qui passionne cette génération élevée au digital. Ce n’est pas compliqué, là où les générations précédentes étaient dans une conquête du monde, ils sont quant à eux dans une quête du soi. Certains parlent d’égocentrisme, d’autres de retour à l’essentiel.

IMAGE HEADER Millenials

Quand on voit l’importance des groupes sociaux dans leurs vies, on aurait plus tendance à pencher pour une évolution des priorités.

Au centre : la personne, singulière.

Autour : les groupes (particulièrement éclectiques), vecteurs de sentiment d’appartenance et d’une relative complétude.

Et le cercle ultime, celui des valeurs, qui enveloppe (et protège) tout ce beau monde.

Ce sont les valeurs des millennials qui font leur véritable particularité, qui forgent chacun de leurs actes (sans trop les idéaliser non plus, hein).

Ils osent, tout simplement. Ils osent remettre en question l’idéal de la cellule familiale, le rapport à la sexualité, la place des engagements dans la société, le rôle des marques… au final, c’est ce qu’on appelle le progressisme. Et des progressistes, il y en a toujours eu. C’est juste que ces progressistes-là passent 2h30 par jour à regarder des vidéos, soit une heure de moins que la génération Z. Just sayin’.

On entend partout que pour les millennials, la créativité, l’authenticité et la transparence sont des valeurs essentielles. Oui, elles le sont sûrement, mais pas en tant que cheval de bataille. Ils ont dépassé ce stade depuis longtemps, pour avoir déjà intégré ces qualités à leur quotidien, à leur manière.

Parce qu’au final, comme toutes les générations qui ont émergé depuis la nuit des temps, ils doivent composer avec un monde existant. Personne ne vit à côté de la société.

Surtout pas eux, qui ont bien conscience des difficultés du monde et de ce qui leur pend au nez. Inutile de faire la liste de tout ce qui leur passe l’envie d’avoir des enfants, parce qu’on en a, nous, des enfants.

Si on arrêtait de les regarder comme des êtres spéciaux venus d’un autre monde, on pourrait même penser que ce mouvement qui bouscule la société est le même qu’on a toujours connu. Les baby boomers ont fait mai 68, la génération X a fait Occupy Wall Street, et les millennials font ce qu’ils font. Tic tac tic tac…

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